Film de Franklin J. Schaffner sorti en 1968. Scénario : Michael Wilson, Rod Serling d’après le roman de Pierre Boulle. Avec : Charlton Heston, Roddy McDowall.
Vous l’aurez remarqué, je suis d’humeur maussade en cette période festive et le choix de l’extrait d’aujourd’hui n’est pas innocent. Je ne crois plus en la sagesse humaine depuis mes cours d’Histoire sur la Seconde Guerre Mondiale et j’ai perdu complètement espoir le 11 septembre 2001 devant ma télévision.
Il y a des débuts ou des fins de livres que tout le monde connaît : “Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.“ (L’Etranger de Camus), “Colin terminait sa toilette. Il s’était envelopé, au sortir du bain, d’une ample serviette de tissu bouclé dont seuls ses jambes et son torse dépassaient.“ (L’Ecume des Jours, Boris Vian). Il en va de même pour les films. Le plan séquence qui ouvre “Le Grand Bleu“ ou bien la dernière image de la “Grande Vadrouille“ avec Bourvil et de Funès qui rient aux éclats en chantant dans l’avion les emmenant en Angleterre, en sont de bons exemples. Je vous propose ici une des plus célèbres “dernières scènes de film“ avec “La Planète des Singes“. Cette scène est noire et désespérée et elle plonge le téléspectateur dans d’angoissantes réflexions métaphysiques.
John Chambers est assurément l’homme sans qui “La Planète des singes“ n’aurait pu voir le jour. Ce maquilleur de génie mit au point une technique et une substance spéciale à base de mousse de caoutchouc pour transformer les comédiens en singes des plus réalistes, technique qui lui valut un Oscar. Le maquillage nécessitait de trois à six heures de maquillage et une de démaquillage, et s’avérait dur à porter pour les acteurs : en effet, ces derniers devaient rester dans des caravanes réfrigérées entre les prises pour ne pas abîmer leurs prothèses, et ne pouvaient fumer ou manger qu’avec difficulté. Certaines séquences mettant en scène plus de 200 singes, la production eut parfois recours à près de 80 maquilleurs…
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