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Mon actualité

Voici l’intégralité de la Conférence de Presse que j’ai animé hier à l’hôtel Intercontinental avec Alexander Panagopulos et Christian Garin, candidats à la reprise de la SNCM.

ThinkstockPhotos 493237422Ne vous est-il jamais arrivé d’installer une application sur votre ordinateur et de fixer votre écran vous indiquant le temps restant avant que vous ne puissiez l’utiliser à nouveau ? Cela m’est arrivé avant hier quand j’ai voulu installer un logiciel sur l’iMac de mes parents. L’ordinateur me prévint qu’il me faudrait patienter 26 minutes avant de pouvoir faire quoique ce soit avec lui.
J’acceptais ce qui n’était de toutes les façons pas un choix et je prenais mon mal en patience en fixant les pixels de l’écran, comme hypnotisé. Apple m’accompagnait dans cette attente en tentant, tant bien que mal, de modérer mon impatience (reconnue comme handicap officiel par la médecine du travail) en affichant le temps restant : 23 minutes… 22 minutes… Le temps s’était figé et j’attendais, tel un retraité d’hospice poireautant devant la mire de la télévision du foyer que l’on pousse son fauteuil jusqu’à sa chambre à coucher. Les minutes défilaient lentement et inexorablement avec une lenteur helvétique.
Les dernières minutes furent les plus longues ainsi, lorsque mon écran afficha qu’il me restait “moins de 3 mn“ à attendre, je sortis de ma léthargie, essuyai le filet de bave qui s’était pris dans ma barbe et commençai à tapoter furieusement des doigts sur le lourd bureau de chêne sur lequel était posé le micro-ordinateur de la firme de Cupertino.
Ça y est ! Moins d’une minute ! Moins de 5 secondes ! Je touche au but ! Mais non… Les secondes passent, je les compte machinalement dans ma tête puis recommence en me disant que j’ai dû aller trop vite. Toujours rien, le message affiche toujours “dans moins de 5 secondes“…  je prends alors à témoin ma montre chronographe, cadeau de mes parents et de la mère de mes enfants pour les trente ans que j’ai eus il y a déjà longtemps. La montre est formelle : 5 secondes sont encore passées mais rien n’a évolué du côté de l’Imac. “Saloperie de montre“ vociférais-je intérieurement, regrettant amèrement le coût exorbitant de cette mécanique de précision Swiss Made.
Le temps s’était arrêté. Je me suis levé pour aller aux toilettes en espérant que d’ici ma sortie, le logiciel aurait fini de s’installer. Je pris mon temps, lu quelques articles intéressants sur Daesh (qui a un effet laxatif sur mes intestins) et sur la chasse au renard, jouai quelques partis de Quizz sur mon mobile avant de quitter le cabinet d’aisance où j’étais reclus, non sans oublier de me laver les mains avec du savon (geste d’autant plus recommandé après un article sur Daesh).
Je revins devant l’écran mais chose incroyable : il affichait toujours “moins de 5 secondes“… Et là, je dus me rendre à l’évidence, soit je venais de battre un record : passer moins de 5 secondes aux WC, soit j’avais ouvert une brèche temporelle donnant ainsi raison à Einstein : on peut arrêter le temps. Je venais de le prouver !
Longtemps après, la fenêtre de contrôle a disparu en m’indiquant que le logiciel avait été installé avec succès. Mais je n’en avais plus cure. Pendant 5 secondes, j’avais eu le temps d’aller aux toilettes, prendre un douche, écosser des haricots, déjeuner, faire les devoirs de mes enfants et regarder “Autant en Emporte le Vent“ dans sa version longue.
Je rêve maintenant qu’un jour Apple se lance dans les technologies médicales. Imaginez que vous êtes installé(e) sur un lit d’hôpital après des tests médicaux poussés demandés avec fermeté par votre médecin traitant, inquiet de vous voir perdre 25 kilos en 3 semaines. Le médecin en blouse blanche estampillée d’une petite pomme croquée, s’approche de votre couche, il vous regarde gravement dans les yeux et vous annonce : “j’ai les résultats des analyses que mon logiciel Apple a effectué : je suis formel, il vous reste 5 mois à vivre“.
5 mois ? Une éternité ! Champagne !


Chers amis, j’ai besoin de vous. Je viens de fonder une association humanitaire pour venir en aide au village du Bénin appelé Togbota que vous connaissez si vous suivez ce blog. J’essaye de prendre la suite de l’association Urgence Afrique qui a quitté le pays et cessé toute activité en raison des craintes liées à Ebola et au terrorisme de Boko Aram.
Depuis le mois de mars, j’ai financé la poursuite d’une partie des activités (ferme solidaire et école des tout petits) sur mes fonds personnels et grâce aux dons que vous m’avez fait.
Aujourd’hui, je veux professionnaliser et pérenniser mon action sur le terrain avec l’association “Les Enfants de Togbota“ qui compte Christophe Polidori, expert comptable chez PNM, et trésorier de l’association, ainsi que Thierry Chareyre, avocat au barreau de Marseille qui en est le secrétaire général. L’association est entre de bonnes mains !
Je précise que vos dons iront INTEGRALEMENT sur le terrain car je prends tous les frais de gestion à mon compte. Si vous êtes un particulier ou une entreprise, sachez que vous pouvez déduire 66% des dons de vos impôts en me demandant un reçu fiscal.
Voilà, j’en ai fini. Si vous voulez voir ce que nous allons faire avec votre argent, regardez le film ci-dessous que j’ai tourné au mois de mars et qu’a monté bénévolement David Dujarrier (les images floues sont de moi, tout ce qui est joli est de lui).
Si vous ne pouvez pas faire de don, je ne vous demande qu’une chose : partagez ce film sur Facebook, essaimez cet appel pour que la collecte soit fructueuse.
Si vous avez également de vieux téléphones portables DEBLOQUES avec leur chargeur et de vieux ordinateurs portables en état de marche, je suis également intéressé car je vais devoir prochainement y retourner.
Merci de la part des Enfants de Togbota.
Aimez la page Facebook de l’association en cliquant ici : Les Enfants de Togbota

piques 43 800Vous connaissez tous ces petites piques de table que l’on retrouve habituellement plantées dans des canapés et autres petits fours se dégustant à l’apéritif. Il est une règle non inscrite dans le Code Pénal du Savoir Vivre en Société qui veut que l’on n’en prenne pas plus d’un ou deux, trois pour les plus gourmands, en guettant du coin de l’oeil ses voisins pour se caler sur leur rythme et ne pas donner l’impression que l’on se jette sur la nourriture comme un rottweiler sur le mollet d’un facteur. C’est ainsi que les choses doivent en théorie se passer car dans le cas où l’un des invités a du retard, il faudra bien veiller à ne pas se goinfrer et se couper l’appétit. Gardez en mémoire que ce n’est qu’un apéritif…
C’est ce qui m’est arrivé un soir alors que le dernier convive cumulait plus d’une heure de retard. L’estomac dans mes Adidas, j’avais de plus en plus de mal à garder ma concentration intacte et la syncope me guettait ; l’hypoglycémie à l’affût, j’essayais de comprimer un hurlement primaire qui aurait fait passer le clabaudage d’un néandertalien pour un oratorio. Je m’enfilais compulsivement les aliments transpercés par ces piques de bois en guettant ma montre, ivre de rage contenue (attention à ne pas avaler les piques de bois quand vous êtes dans cet état. Il serait con de finir aux urgences alors que le repas n’a pas été servi).
L’invité arriva enfin, confus de son retard, une bouteille de vin dans les mains en guise d’offrande au dieu de la politesse qu’il avait passablement irrité. J’eus très envie alors de lui insérer sa bouteille dans le fondement en vociférant un : “tu sais où tu peux te la mettre ta bouteille de Bordeaux ?“ mais je préférais grimacer un sourire poli à celui que je haïssais depuis plus d’une heure.
Bien m’en a pris car je connus juste après un grand moment de solitude. Tout occupé à étouffer ma faim, je ne m’étais pas rendu compte que le problème avec le canapé transpercé d’une pique de bois réside dans le fait qu’il en reste toujours quelque chose : la pique de bois, implacable témoin de la voracité de l’Homme.
Je contemplais mon assiette et j’y vis alors un petit tas de bâtonnets de bois tranchant avec l’immaculée blancheur de l’assiette en porcelaine. Un monticule de bûchettes que n’aurait pas renié un castor mâle souhaitant mettre à l’abri sa progéniture, s’étalait devant moi comme autant d’indices me désignant comme un goujat incapable de dompter son appétit.
Je cherchai un temps un endroit pour m’en délester discrètement mais il était trop tard et la maitresse de maison fit une remarque amusante et légère sur la présence des 1300 piques de bois conglobées sur sa vaisselle avant de m’en débarrasser prestement pour ne pas appesantir ma gêne.
J’ai retenu la leçon : il n’est pas bon d’avoir trop de piques, sauf au poker.

 
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Connaissez-vous l’échelle de Beck ? Beck Depression Inventory ? C’est une échelle destinée à mesurer votre degré de dépression et il se trouve qu’un médecin, à l’occasion d’une banale visite dans son cabinet pour une question n’ayant rien à voir avec mon état psychologique du moment, m’a demandé d’y monter (je parle de l’échelle, essayez de suivre). Je ne sais pas qui est ce Beck mais le choix dans les réponses m’a laissé perplexe un bon moment.
Ainsi, à un moment, on me demande de choisir entre 4 réponses possibles et voyez les possibilités qui s’offrent à moi !
0/ Je ne pense pas à me faire du mal
1/ Je pense que la mort me libérerait
2/ J’ai des plans précis pour me suicider
3/ Si je pouvais, je me tuerais
Je n’ai su laquelle choisir et j’ai longuement hésité avant de cocher la première option. Je me demande tout de même  si Monsieur Beck ne manquerait pas un petit peu de nuance dans la vie. En effet, je ne vois pas bien les différences entre les réponses 1, 2 et 3. Il aurait pu rajouter “Je rêve de me pendre“, “Je veux mourir dans d’atroces souffrances“ ou bien encore “Crever la bouche ouverte est mon seul souhait dans un avenir proche“.
Et il y en a comme ça pendant 2 pages. Autre exemple ?
0/ Je ne suis pas déçu par moi-même
1/ Je suis déçu par moi-même
2/ Je me dégoûte moi-même
3/ Je me hais
Toujours dans la nuance ce bon vieux Beck ! Le pire, c’est qu’à la fin du questionnaire, on se sent carrément déprimé. Quand on démarre, on a une pêche d’enfer, un moral de guerrier et on se dit qu’on va torcher son questionnaire en 2/2 mais au fil des questions, on finit par douter de son équilibre émotionnel. On s’auto-analyse et on commence à se dire : “t’es pas un petit peu déçu quand même Jeff ? Hein ? Honnêtement ? Y’a pas des fois où tu te dégoutes carrément ?“ Et on se met à pleurer.
Moi je pense qu’ avec son échelle, Beck cherche à nous descendre le moral plutôt qu’à nous le remonter. Certainement que c’était un psy qui n’avait personne dans son cabinet et qui a trouvé ce lamentable procédé pour attirer le chaland sur son divan.
J’ai fini de remplir son questionnaire mais j’ai perdu toute estime de moi. Je me hais. Si je pouvais, je me tuerais.
Tu sais quoi Beck ? Essaye de deviner à quoi je pense :
0/ Beck, je t’aime beaucoup, tu es utile à la société
1/ Beck, t’es vraiment un connard
2/ Beck, si je te croise dans la rue, je te défonce la tronche
3/ Beck, je rêve de ta mort

Voici le premier des 4 films que j’ai tourné cet été pour Marseille Provence Métropole. Admirez le jeu de jambes… Tout ça sans trucage ! Non, je plaisante…

Facebook featured
Ce n’est pas de gaité de cœur que je vous fais cette annonce. Moi qui m’étais juré que jamais je ne rejoindrais la cohorte de moutons marchant d’un même pas vers l’abattoir numérique où leur vie, leurs goûts et la moindre de leur habitude seront découpés, éviscérés, tranchés par les algorithmes de gros ordinateurs américains collectant ainsi des milliards d’informations sur nous… et puis j’ai cédé. Pour des raisons professionnelles, soit, mais j’ai cédé. Je suis entré sur la grande agora et depuis lors je clique toutes les 10 minutes sur “accepter l’invitation“ de gens que je ne connais pour la plupart même pas. Il parait qu’après ce simple geste, je deviens instantanément leur “ami“ et que j’ai le droit d’être le spectateur privilégié de tout ce qu’il se passe dans leur foyer.
Le déclic eut lieu quand j’ai entendu mes collègues et amis m’expliquer que nombre de leurs clients les avaient contactés sur Facebook. Alors j’ai franchi le pas mais il fallut pour cela que je me fasse aider pour rattraper des années de retard en matière de réseaux sociaux. Il m’a fallu apprendre à “Aimer“, “Suivre“, “Commenter“ etc.
Depuis que j’y suis, je comprends pourquoi je ne voulais pas y être… J’y vois des couchers de soleils, des levers de soleils, des photos de Lune, des verres de cocktails avec des petits parasols dedans et un tas de gens qui “kiffent la life“ sur une plage paradisiaque. C’est un peu le jeu du “montre moi ta vie, je te dirai si tu es heureux“. Tout le monde est gagnant sur Facebook, tout le monde est heureux dans ce concours un peu obscène où de parfaits inconnus vous font rentrer dans une intimité dont vous ne voulez pas.
C’est un peu triste et fascinant. J’y passe des heures, comme lorsque j’étais enfant et que j’avais découvert la télévision. Peu importait le programme (il n’y avait que 2 chaînes en noir et blanc), j’étais hypnotisé par l’écran. C’est un peu identique. Je ne comprends pas comment on peut s’afficher de la sorte en étant visible de centaines, de milliers de personnes.
J’en ferai un usage exclusivement professionnel en espérant que cela attirera quelques clients à la recherche de personnes comme moi. Dans tous les cas, n’hésitez pas à me “liker“ si vous êtes sur le grand réseau… On peut cracher dans la soupe et la manger quand même 🙂

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Samedi soir, j’étais à une soirée privée pour l’anniversaire d’une amie et il se trouve que Kad Merad et Patrick Bosso faisaient parti des invités. Débonnaires et très chaleureux, ils auraient pu passer pour d’authentiques quidam si leur notoriété ne s’étalait pas régulièrement sur tous les kiosques à journaux et abribus de France. Bref, tout le monde faisait semblant de ne pas être impressionné tout en faisant la danse du ventre devant ces artistes attirant sur leurs seuls noms des milliers de spectateurs (et des millions pour Kad Merad). Les mâles essayaient d’être drôles (ce qu’il ne faut jamais faire en présence d’un comique dont c’est le métier. C’est un peu comme parler de sa dernière Clio avec Lewis Hamilton) et les filles riaient à la moindre expression émanant des deux vedettes qui seront prochainement à l’affiche d’un film que vient de réaliser Kad.
Alors que je m’escrimais à sortir des calembours ciselés et autres précieuses facéties pour divertir un public essentiellement féminin (bien peu réceptif, j’en conviens), il suffisait que Kad arrive et demande à haute voix : “est-ce qu’il reste de la salade de pâtes ?“ pour que tout cet aréopage poudré et manucuré s’esclaffe bruyamment, me renvoyant à ma triste réalité.
Ce spectacle était amusant à observer et j’ai fini par me tenir sagement à l’écart en compagnie de mon verre de rosé pour bien en profiter. J’aime contempler l’âme humaine dans tous ces petits travers car c’est là que je puise en grande partie mon inspiration. D’aucun diront que, jaloux de leur succès, j’étais à ma place près des sanitaires, mon assiette de taboulé posée sur les genoux…
Je textotais à mes enfants, restés sagement à la maison, pour leur dire que j’étais entouré de stars de cinéma et bien entendu, ils m’ont demandé de leur adresser des photos et m’ont supplié de leur ramener des autographes afin qu’ils puissent témoigner auprès de leurs copains de l’importance de leur père dans le paysage médiatique marseillais.
Ne me voyant pas défourailler mon iPhone pour mitrailler les acteurs venus “incognitos“ à cette soirée amicale, j’eus alors l’idée de ne prendre que des photos d’eux où ils ne seraient pas identifiables. Cela fit enrager mes enfants à qui j’envoyais une main de Patrick Bosso tenant un gobelet en plastique ou les chaussures de Kad Merad allant se restaurer au bar situé sur la terrasse (voir photo). Ainsi, il n’y avait pas de danger que ces photos se retrouvent sur les murs Facebook de mes enfants et que je sois traité de traître ou de paparazzo de bas étage par la maîtresse de maison.
Je me suis créé au cours de cette soirée, un bel album de chaussures et de personnalités vues de dos et je ne compte pas m’arrêter là. Mon prochain objectif : les oreilles de Jean-Jacques Goldman.
 

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