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A l’heure où je m’attelle à vous conter la vie de Gilles Azzopardi, je mesure la prétention de la tâche que je me suis assigné. Quel homme ! Quel personnage hors du commun, voire anormal ! Dans tous les cas, différent.
Tout a commencé à la Clinique Nana Mouskouri d’Iris-la-Cornée il y a 40 ans. J’ai retrouvé, après des mois de recherche, le médecin obstétricien qui a pratiqué l’accouchement. Il est le pensionnaire d’une maison de repos où il séjourne depuis ce jour funeste où Gilles est né. Le docteur a accepté de me confier ce qui était arrivé dans ce bloc de chirurgie, ce 20 mars 1967 de sinistre mémoire. “Tout a commencé normalement, comme n’importe quelle naissance… et puis…“ Le médecin cacochyme se tait, sa voix s’étrangle et il avale avec difficulté une salive chargée de remugles. Il veut poursuivre, exorciser le mal et me révéler l’inénarrable. Son corps chétif est secoué de spasmes et de rires où s’entremêlent des larmes de désespoir. Cet homme de science est fou, me dis-je en mon for intérieur, alors qu’il m’énonce enfin l’incroyable vérité : Gilles, bébé, n’était qu’une paire d’yeux. Oui, vous m’avez bien lu ! Le petit Gilles que l’on connaît et que l’on apprécie inégalement, n’était au départ qu’une paire de globes oculaires. Point de tronc, de visage, de bras ni de jambes. Le médecin valétudinaire me parle de l’embarras et de l’incrédulité qui saisirent les personnes présentes dans cette petite salle de chirurgie obstétrique. Il m’explique que tous, depuis cet épisode, sont devenus plus ou moins fous et que trois d’entre eux, se sont supprimés en se crevant les yeux avec des bâtonnets d’encens. Il se revoit annoncer la terrible nouvelle à la maman du “nouveau né“ qui l’interrogeait quant au sexe de l’enfant.
-“Alors, Docteur ? Pourquoi vous êtes tout blanc ?“…
– “Eh bien, Madame, il va vous falloir beaucoup de courage… ainsi que du collyre… car c’est une paire d’…“
– “Un garçon ! Je vais l’appeler Krys ! A l’américaine !“
– “… je vous conseille un autre prénom pour éviter les quolibets.“
Ce n’est qu’après que la malheureuse a compris pourquoi le médecin avait fondu en larmes en lui tendant son “enfant“. Les gros yeux bleus de Gilles fixaient ceux de sa maman avec une infinie tendresse fournissant de gros efforts pour tenir relevées ses imposantes paupières semblables à des volets roulants en PVC. Une larme se forma au coin de son œil imposant, ce qui provoqua une petite inondation rapidement maîtrisée par les services techniques de la maternité.
Une mère étant une mère, celle-ci décida de l’élever comme n’importe quel autre enfant en espérant que son physique ne l’empêcherait pas d’avoir un vrai métier ainsi qu’une vie normale. Sa mère étant séparée d’avec son père, il semble que le jeune Gilles n’ait pas eu à souffrir d’un double foyer. Il s’avéra même que l’enfant ne se débrouilla pas si mal à l’école récoltant les meilleures notes dans les matières où l’observation était une qualité nécessaire. Il n’y a qu’en sport où, mis à part le tir à l’arc, Gilles n’était pas à son aise.
L’enfant grandit et les différents organes absents à sa naissance se développèrent tardivement mais de façon presque normale. Sa maman poussa Gilles à embrasser la carrière d’ophtalmologue ou d’opticien mais celui-ci ne voulait pas faire commerce de sa particularité physique et préférait tenter sa chance dans le domaine artistique. Le cinéma fantastique accueillit Gilles les bras grands ouverts et il obtint le premier rôle dans “Le Cyclope contre les Aliens“ de Brad Travies. Il enchaîna ensuite les films où son “talent“ fit merveille : “Les Yeux Noirs“, “La Colline a des Yeux“, “Rien que pour vos Yeux“, “Les Yeux de la Mort“, “L’œil du tueur“, “L’œil du Tigre“, “Globulos contre Docteur Savage“…
Il fût même récompensé à Cannes dans la catégorie “Un certain regard“ (catégorie qui lui va comme une paire de lunettes sur le nez de Stevie Wonder) pour son interprétation dans “L’Œil du Monocle“. Fatigué de n’être qu’un “regard“, il s’est tourné vers le théâtre où il démontre à chaque représentation l’étendue et la diversité de son effroyable talent. Il travaille actuellement à l’adaptation d’une pièce de Labiche “La poudre aux yeux“ qui sera sponsorisée par les Ciments Lafarge. Je vous invite à vous rendre sur son blog (colonne de droite) pour approfondir la connaissance de ce personnage que j’ai l’honneur de compter parmi mes connaissances.

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Continuons le tour des gens qui “font“ ce blog et qui me sont chers. Aujourd’hui, nous aborderons la complexe personnalité de Ludovic Perez, le dirigeant (rires) de la société Quai 13 à l’origine de ce blog. Qui connaît Ludovic Perez ? Bien chanceux et vaniteux celui qui répondra à cette question. Je pense que personne ne le connaît vraiment. Même lui s’ignore. Le petit bonhomme intériorise tout et vu sa taille, on se demande où il fourre tout ça. Imaginez devoir ranger les bagages de Victoria Beckam dans le coffre d’une Fiat 500 et vous obtiendrez la juste image de la difficulté que rencontre Ludovic Perez à enfouir ce qu’il veut cacher. J’ai eu la chance de le rencontrer au CJD (Centre des Jeunes Dirigeants) dont il est membre depuis l’âge de 8 ans. Cela a été pour moi un coup de foudre immédiat : il était drôle, intelligent, sympathique et laid, ce qui en faisait un agréable compagnon surtout lorsque nous essayions de plaire aux quelques femmes qui composaient le cheptel de ce mouvement de progression sociale. Il a fait partie de la première distribution de la pièce “Les Créateurs“ dont il était le meilleur élément. J’ai pensé et rêvé, alors, l’emmener avec moi vers ce gouffre qu’est la vie artistique mais le sage Perez a préféré garder les 2 pieds dans le concret et le solide : sa société de conseil pour le web. Il a néanmoins joué avec moi dans “Le Grand Jeu“ et a rejoint l’équipe des “Snipers de l’Info“ et ce fût un réel plaisir que de jouer à ses côtés tant son talent est grand, bien qu’encore à défricher. Le seul reproche qu’on peut lui faire est que ce n’est pas le plus grand bosseur du monde et qu’il faut régulièrement lui cisailler le poil (le tronc ?) qui lui pousse dans la main afin de le faire avancer. Il n’aime pas travailler ses rôles, déteste les répétitions, apprendre son texte est un calvaire et il se verrait bien jouer avec une oreillette. D’où lui vient cette propension à la paresse ? La question est intéressante : normal, c’est moi qui la pose. Je pense avoir des éléments de réponse à me verser : Ludovic Perez est d’origine pieds-noirs… Du soleil, quelques olives, l’ombre d’un palmier et tout va bien pour lui. En 1960, sa famille dirigeait d’une main de fer une plantation de la taille d’un département français : plus de 540 esclaves (sortes de salariés locaux) travaillaient dans les champs fertiles de la famille Perez qui fut la première à posséder la télévision et une voiture à moteur à explosion. La Simca flambant neuve fit beaucoup rire les habitants du village voisin avant que les premiers piétons ne décèdent sous les roues du puissant véhicule alors que le conducteur hilare appuyait sur l’accélérateur pour rentrer au domaine nettoyer “la faucheuse“ comme l’avaient baptisé les natifs. Le samedi, c’était jour de couscous. La mère, dure à la tâche, s’activait derrière ses fourneaux pour fournir de la graine et des légumes à toute sa famille. Aidée dans son labeur par Tata Rosette (un personnage énigmatique sur lequel je reviendrai un jour et qui commençait toutes ses phrases par “purée“) elle avait plaisir à servir du bonheur parfumé de muscade dans les assiettes en fine porcelaine de Limoges. L’après-midi, ils aimaient se promener dans le paysage berbère, portés sur des chaises à bras par des esclaves (sortes de serviteurs locaux). Ils parcouraient leur domaine pendant de longues heures, faisant de courtes haltes pour se rafraîchir à l’ombre d’un puit et changer leur attelage. En 1962, ce fût le drame : chassés par le FLN, ils ont tous pris un aller simple pour Marseille où la famille s’est “refaite“ comme disent les joueurs de poker. Ludovic est né dans la paille, entre 2 palettes du Port Autonome, mais sa descendance connaîtra un sort différent, c’est écrit. Joseph Perez, le père du nain, figure locale de la haute finance, s’est constitué une des plus grosses fortunes de PACA en redressant un établissement bancaire au bord de l’asphyxie. Possédant autant de comptes off-shore que notre ancien Président de la République, il s’est juré de mettre à l’abri ses enfants et petits-enfants. S’exprimant en Pataouète (patois pied-noir) lorsqu’il perd son sang-froid, il a élevé à la dure ses 3 enfants qui le craignent comme les cafards craignent la semelle de la babouche. Ludovic me raconte souvent les scènes de crise que provoquait un cahier scolaire indigne de son rang. Son père se dressait alors du haut de son mètre cinquante et lui aboyait dessus : “t’ias pas honte à la figure !? Purée ! J’ai pas la baraka avec toi ! J’te d’mande un chouïa de travail, pas bezef, un chouïa et toi, macache ! J’vais te mettre une castagne ti sais ?! Allez, fissa dans ta chambre !“. Voilà ce que je sais de Ludovic Perez, c’est peu et beaucoup à la fois. Peut-être que dans quelques années, quelques siècles, j’en saurais un peu plus sur cet étrange personnage dont j’espère garder longtemps l’amitié. C’est plus compliqué que de programmer un magnétoscope à disque dur mais le bonhomme vaut le mal qu’on se donne à comprendre comment il fonctionne.

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Je viens de recevoir à l’instant un appel pour le moins étrange. Tout d’abord, une opératrice m’a averti que l’appel était en PCV et m’a demandé si je l’acceptais. En PCV ? J’ai immédiatement pensé à Cohen Goldstein, un ami juif parti s’installer en Terre Promise après que la France ait battu Israël en éliminatoire de l’Euro 1984. Se sentant menacé, il a préféré partir habiter dans les Territoires occupés où il vit heureux depuis, sous le bleu ciel israëlien, lézardé de temps à autre par les roquettes Katucha lancées de l’autre côté de la frontière par des islamistes facétieux. Mais, ce n’était pas Cohen. Non. La voix qui raisonna dans l’écouteur était beaucoup plus aigue, nasillarde et désagréable. Je ne comprenais rien à ce que mon interlocuteur me disait. Songeant à une erreur, j’essayais de lui décliner mon identité dans un anglais parfait. Rien n’arrêta le flot de paroles qui se déversait dans mon conduit auditif, risquant ainsi de le noyer. Au bout de 20 minutes d’une conversation à sens unique, je reconnu la vilaine musique d’une langue asiatique et j’ai eu un flash soudain qui s’imprima dans ma mémoire : le Niaquoué ! C’était lui qui me parlait depuis bientôt 1/2 heure, m’insultant sans nul doute, dans sa langue de barbare. Scotché par tant de culot, je ne su dire que mot. La voix du Porc Laqué continuait son combat contre mon oreille, sa langue claquait contre son palais à une vitesse stupéfiante. Je n’entendais plus que les plic et les ploc que sa bouche produisait à intervalles réguliers. J’étais captivé par cette voix qui agissait comme un tantra. J’étais comme envoûté, hypnotisé, je me sentais devenir fou. Ma raison fuyait comme les capitaux d’EADS avant le crack boursier. Alors, j’ai hurlé dans le micro de mon téléphone : JE NE PARLE PAS AUX NIAQUOUES et j’ai raccroché en appuyant violamment sur la touche rouge de mon portable (je regrette les téléphones d’antan où on pouvait vraiment raccrocher violemment en précipitant le combiné sur le support en bakélite). Qu’auriez-vous fait à ma place ?

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Je n’ai pas bien compris le battage médiatique qu’il y a eu autour du film “99 francs“. Moi aussi, je me suis fait piéger par cette médiatisation outrancière qui accompagne désormais chaque “événement cinématographique“ comme jadis, les plans de bataille précédaient chaque mouvement militaire d’envergure (je ne raconte même pas à quoi nous allons avoir droit pour la sortie d’Astériex en janvier !). Bien entendu, je fus déçu. Je n’ai pas aimé “99 francs“. Je sais : il ne faut pas le dire car on va à contre courant de ce qu’il est politiquement correct d’exprimer. Thierry Ardisson a dit que ce film était “une tuerie ! Le meilleur film français de ces 10 dernières années.“ Je m’interroge. Soit Monsieur Ardisson n’est pas allé au cinéma depuis 1997, soit, je suis un crétin. Je ne peux, bien entendu, me résoudre à envisager la deuxième solution puisque j’ai testé mon QI et que j’ai obtenu un B+. Et pourtant, j’aime Beidbeger (voir photo prise avant son régime amincissant) ! Il a été un GRAND publicitaire avant d’être un grand écrivain mais ce n’est pas avec “99 francs“ qu’il m’a convaincu de son talent mais avec “Windows on the world“. C’est la première fois que je pleure à la fin d’un livre. C’est remarquablement bien écrit, inventif et touchant, bien loin de “99 francs“ et encore plus loin de son dernier ouvrage qui est la suite de “99 francs“ : “Au secours, pardon“. Quitte à écrire une suite, j’aurais préféré lire celle de “Windows on the world“ mais ceux qui auront lu le livre comprendront que ce n’est pas chose facile…

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Sur ce cliché, vous pouvez voir mon compère Cyril Chauvin portant une (lourde) caméra de télévision. A l’arrière plan, le virage sud du Stade Vélodrome et sa pelouse car, oui, nous avons tourné au stade. Comme les grands de Canal +. Accrédités par la LFP, nous avons eu accès à toutes les coulisses du stade afin de suivre André Fournel qui est le speaker du Stade Vélodrome depuis 1986. Ce sujet sera prochainement monté par Maxime Giacometti, la créature qui réalise tous les montages des “Tranche de Vie“, et nous vous le présenterons ici, dès qu’il sera fini. En tout cas, nous avons eu (très) froid mais nous avons vécu un moment assez exceptionnel car les caméras, hors celles de Canal +, sont rares sur le bord du terrain.

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Il faut que je vous parle de Monsieur Pérouse qui figure sur ce cliché pris dans le TGV Marseille-Paris dans lequel je me trouvais et qui filait à 300 kilomètres/heure vers la capitale. Je me rendais à un rendez-vous ultra-secret avec un important producteur américain pour un projet de film d’action à gros budget, racontant la vie de Raymond Barre et dans lequel j’interpréterai le rôle de Jacques Chaban-Delmas. Enfin bref, ne nous égarons pas dans des discussions de traverse et revenons au personnage qui nous intéresse. J’étais dans une voiture “silence“, ce qui signifie (je précise les choses pour ceux d’entre vous qui voyagent peu) qu’il y est interdit de recevoir ou d’émettre des appels téléphoniques afin de respecter la plus élémentaire des courtoisies et de laisser dans un calme ferroviaire, les hommes d’affaires et les artistes. De petits stickers bleus étaient scotchés sur les parois de la carlingue afin de rappeler le bon usage à faire de nos portables gsm. Monsieur Pérouse est un homme d’1,75 cm pour 95 kilos environ, le teint couleur Brouilly, le ventre dévalant en avalanche sur le pubis, les cheveux teints et les bretelles plaquées sur une chemise de coton molletonné d’assez mauvaise facture. Voilà pour la rapide description physique mais l’intérêt du bonhomme ne réside pas dans cette simple identification anthropographique et vestimentaire. Le personnage est rare… quoique. En effet, il a passé près d’une heure à parler bruyamment dans son téléphone car (je cite) : “j’avais oublié mon chargeur alors j’ai pas pu appeler avant et ma boîte vocale est pleine ! Allo !! Allo ! Ah merde, ça a coupé“. Hourra ! Me disais-je intérieurement. Je remerciais le Ciel et les opérateurs téléphoniques de ne pas avoir installé de relais suffisamment puissants pour permettre aux gougeats et aux malotrus de persécuter leurs prochains. Mon répit ne dura que quelques minutes puisque son appareil capta de nouveau le précieux signal… “Ouais, c’est moi ! On a été coupé ! Oui, alors, j’ai réfléchi à notre problème. Pourquoi on ferait pas des sections de 30 cm en propylène expansé ? Comme ça, tu le mets dans les goulottes et normalement, ça devrait tenir, non ? T’en penses quoi ?“ (silence puis éclat de rire). Je ruminais en moi. Je fulminais et m’imaginais me levant courageusement pour lui demander de cesser son bavardage inutile. Je rêvais que la foule de voyageurs, qui n’en pensait pas moins, m’applaudisse après cette tirade assassine, comme à chacune de mes apparitions théâtrales. Je regagnais dans mes songes, la place numéro 16 sous les ovations et le regard honteux de mon adversaire vaincu par ma témérité. Je n’en fis rien. Je demeurais lâchement assis, espérant qu’un de mes congénères aurait le courage qui me fuyait. Mais ce wagon était le wagon des lâches puisque Monsieur Pérouse, PDG de la BPE, pianotait à nouveau de ses doigts boudinés le clavier de son portable afin de conter ses trépidantes aventures à un correspondant qui nous demeurait anonyme. Cette ultime conversation atteint des sommets. Nous apprîmes que le tudesque primitif avait “mangé à midi du lapin royal avec un Bourgogne de derrière les fagots, je te dis que ça ! Quoi ? Qu’est-ce tu dis, j’entends pas !“ (il se met à hurler oubliant qu’un écouteur et un micro ont deux fonctions, certes complémentaires, mais radicalement différentes) “Non, y’avait Bernard et Christian mais Jean-Claude a pas pu venir.“ J’enrageais. Je m’imaginais lui dérobant sa carte SIM pendant qu’il irait aux toilettes pour soulager une vessie compressée par sa multitude de ventres. Je savais que personne ne me dénoncerait, trop content qu’un justicier se révèle et nous venge. Mais je restais une fois de plus immobile, emprisonné dans un sarcophage de couardise. Soudain, alors que je pleurais intérieurement, me maudissant de tant de lâcheté, le phacochère se tu. Est-ce le flash de mon apparail qui effraya l’animal ? Je n’en sais rien mais les 2 heures restantes furent pour moi les plus délicieuses de toute mon existence.

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Et oui, ça bouge dans la distribution des “Créateurs“ ! Après le remplacement de Marc Troaïni par Florent Peyre (qui sera excellent !), c’est au tour du personnage féminin d’évoluer. La superbe Alexandra Le Garrec étant submergée de contrats depuis cet été, elle ne pouvait plus assumer le rythme dantesque de répétitions que nous impose un metteur en scène (Bruno Gallisa) aussi souple qu’une plaque d’égout. Alexandra notamment est désormais 3 soirs par semaine en direct le soir sur LCM pendant la tranche d’info et elle y est excellente. Alors qui pour la remplacer ? Fabienne Carat !! Et oui, ma complice de scène dans “Parfum d’Engambi“ (avec également Bruno Gallisa) et ma complice de télévision dans les spots “Avant Cap“ et accessoirement, comédienne dans la série “Plus Belle la Vie“ sur France 3. Elle m’a fait l’amitié d’embarquer dans l’aventure avec nous et c’est un vrai bonheur de travailler de nouveau avec elle. Le seul hic est que les spectateurs n’auront d’yeux que pour elle et que c’est encore elle à la fin qui signera le plus d’autographes et ça, je vais mal le vivre, cabot comme je suis…

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Voici un texte écrit dans un “commentaire“ sur ce blog par Gilles Azzopardi (voir photo). Je trouvais dommage qu’une telle prose ne soit réservée qu’au petit nombre de “commentateurs“ alors j’en ai fais un billet. Quel talent, non ? C’est ça un auteur : quelqu’un qui vous emmène voyager dans sa tête.
“C’est de la diffamation Ludo ! Prétendre que le blog de Jeff compte autant de lecteurs que de cheveux sur la tête à Mathieu (Ou à Jeff, au choix…) ne reflète aucunement la réalité. J’en veux pour preuve, un fait précis. Pas plus tard qu’hier, je déambulais nonchalamment, vêtu d’une serviette éponge sur les reins et de mes Ray Bans Aviator Caravan sur le nez, sous les alcôves d’un sauna mixte de renom quelque part dans les faubourgs du Cap d’Agde. J’étais, tout le monde l’aura compris, à la recherche de quelque inspiration pour une prochaine comédie à succès, lorsqu’au détour d’une colonne style Bas-Empire qui semblait faite de marbre rose du Portugal et qu’arborait fièrement un jeune éphèbe, qui répondait au doux nom d’ Alex Calibur, je pénétrais… dans une salle dite “Salle du Caca” où je devins, malgré moi, le témoin, désabusé, d’une scène des plus cocasses… Un bouc à barbichette se tenait là, droit face à moi. Oui mÔssieur, un bouc ! Ses petits yeux cruels luisaient dans la pénombre comme les lueurs lointaines d’un bombardement au Napalm que des généraux US à gros cigares, le cul bien au chaud dans une véranda sur les hauteurs d’Hanoï, contemplent à la jumelle. Loin d’être effrayé par ma présence, le bovidé aux pieds fourchus semblait, bien au contraire vouloir me lancer défi. A ma personne…!!! Pour le coup, c’est moi qui ruminais. Mon ego, d’humanoïde quelque peu malmené par l’outrecuidance et la morgue affichés par ce spécimen zélé de Capra aegagrus hircus. Méprisable sous race, s’il en est, qui déshonore et souille irrémédiablement par le seul fait de son existence la beauté absolue du miracle de la vie. En guise de représailles, je remontais lentement mes Ray Bans Aviator Caravan sur le haut de mon crane pour soutenir son regard bestial, le menton haut, les pouces rentrés dans le bord supérieur de ma serviette éponge, le pied droit tapotant nonchalamment le carrelage tiède et humide, tel le célèbre héros du Far West dans un épisode inédit que le duo Morris et Gosciny auraient sûrement intitulé :”Lucky Luke au sauna”. Quelques murmures d’une orgie lointaine nous parvenaient, par bribes d’échos étouffés dans la chaleur torride qui régnait. Plus rien ne bougeait. A cet instant, il n’y avait plus que le bouc, sa barbiche, mes Ray Bans Aviator Caravan, ma serviette éponge et moi. La tension était à son comble, quand soudain, sans crier gare, le bouc roula des yeux me montra ses dents, et contre toute attente péta bruyamment !
Petit aparté explicatif : Cher lecteur, chère lectrice, j’ emploie, à dessein, le verbe “péter”, qui peut sembler grossier de prime abord, voire même d’une vulgarité déplacée, au risque, j’en suis conscient, d’ offusquer les plus délicats d’entre vous. Ceci dit, dans le cas d’espèce, et dans un soucis d’imager précisément mon propos, je le préfère de loin à “flatulence” ou “flatuosité” qui d’une part, induisent une nuance grasse, vibrante et huileuse, et d’autre part n’existent pas dans la langue française sous leur forme verbale, ce qui m’aurait amené à formuler une tournure des plus alambiquées du genre : “Il expulsa une flatulence…” ou encore “Il lâcha un vent…”. Trop aérien à mon goût. Le verbe “péter”, quand à lui, décrit parfaitement, de par sa sonorité phonétique dans les médiums, l’impact métallique, sec, brutal et tonitruant du pet de mon bouc. En effet, la proximité immédiate de la consonne occlusive bilabiale sourde “P” et de la consonne occlusive dentale sourde “T” sont sans pareil pour imager ce son. Je tiens d’ailleurs à rendre un vibrant hommage plein de respect à celui où celle qui jadis, choisit d’agencer ces sonorités parmi tant d’autres, créant ainsi le mot “péter”. Ce terme au demeurant fort joyeux, sautillant et drôle, dédramatise définitivement cette petite malédiction physiologique que nous cachons honteusement en société, ce qui donne ainsi ses lettres de noblesse au météorisme. Bravo l’artiste !
Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à notre bouc qui contre toute attente, donc, péta bruyamment ! La violence de la déflagration fit tomber mes lunettes sur mon nez, réveilla une vieille douleur dentaire d’une molaire mal soignée et fit vibrer les murs du sauna si fortement que des enduits se détachèrent du plafond (un peu comme ceux du quai du rire). Pas de coup de semonce, la poudre avait parlé brutalement. J’avais vacillé sur mes bases mais j’avais tenu bon. C’était le principal! Je venais de survivre à mon premier Pearl Harbor. On aurait pu s’attendre à quelques tirs sporadiques en levé de rideau afin de tester les défenses adverses mais non ! Les hostilités étaient déclenchées massivement, à l’arme lourde. La grosse Bertha était de sortie ce soir. Il fallait réagir vite, du tac au tac afin de juguler l’offensive ennemie qui s’annonçait meurtrière. Je lançais donc, toutes mes forces dans la bataille et dans une contre-attaque éclair je répondis à l’artillerie lourde, par l’usage de l’arme nucléaire. Qu’on ne vienne surtout pas me parler de la convention de Genève ou de la Société Protectrice des Animaux ! Pendant que nos p’tits gars tombaient comme des mouches, il était où hein Alain Dugrain-Dubourg ?!!! Ce traître ! Bien planqué chez lui je suppose, à siroter un jus de goyave en regardant Belle et Sébastien ou Flipper le dauphin… Alors pas de leçon de morale messieurs, de grâce ! La dissuasion avait fait long feu, c’était maintenant une question de vie ou de mort. Je répliquais sans réfléchir, presque instinctivement, par un pet, dit, “Pet de maçon” que je gardais en réserve depuis mon arrêt-buffet de la veille au Mac Donald du coin. Franc et massif, il fit s’envoler ma serviette éponge qui virevolta longuement avant de venir se prendre dans les bois du bouc. Ce dernier, estomaqué par l’onde de choc, recula d’un pas, hagard, le regard vitreux, l’écume aux lèvres. J’étais maintenant nu, face au bouc chancelant, avec mes Ray Bans Aviator Caravan pour seuls vêtements.
Après la phase de lancement, Son SCUD et mon M51 avaient ricoché, comme deux “supers balles” contre les murs en pierres du sauna et filaient maintenant à Mach 3 dans un sifflement sinistre au travers de l’établissement, fusant de pièces en pièces à la recherche d’ une cible à verrouiller.
Mon missile balistique, après une dernière hésitation, plongea en sifflant dans le grand jacuzi central, se mêlant sournoisement à la foule lascive et aux bulles de l’appareil. On le cru un instant perdu pour la patrie… Quand soudain il jaillit des eaux bouillonnantes, tel un diable de sa boite et explosa au nez et à la barbe d’une vieille avocate délurée, tête-bêche sur les bords de la piscine à bulles avec un grand black aux biceps énormes. Elle eut d’abord un puissant haut-le-coeur, blêmit, devint temporairement aveugle et perdit connaissance quelques secondes. Puis, recouvrant ses esprits, et croyant à une indélicatesse de monsieur elle se mit à hurler en se débattant violemment mais le musclor black, dans un premier temps, prit les vociférations de sa partenaire pour des encouragements et redoubla d’ardeur à la tâche. Finalement, elle réussit à se dégager de son emprise en croquant à pleines dents le testicule gauche du Tyson des saunas. Ce dernier bondit comme un ressors sur ses deux jambes en sautillant de douleur et en pestant contre la maladresse de Madame l’avocate qui entama, dès lors, un plaidoyer des plus virulents à l’encontre de, je cite : « Ce gros dégueulasse qui ferait mieux de remonter sur son baobab… » L’homme de la savane, ne comprenant rien à ce revirement de situation et se sentant profondément humilié par le torrent d’injures, envoya pour toute réponse une claque magistrale qui fit tournoyer la magistrate comme une toupie dans une cour d’école. Après une dernière circonvolution elle se mit à appeler au secours en titubant. Son mari, masqué, malingre, barbu, substitut du procureur de son état, jouait un morceau de flûte à bec dans un quatuor qui se tenait à l’écart non loin de là dans un recoin. Il désertât la « queue-leu-leu » et accouru en trottinant au chevet de son infidèle qui lui expliqua toute l’affaire en sanglotant et en vomissant dans le jacuzi ce qui rajouta à l’effet de panique générale qui commençait à gagner. Entre temps, la fragrance pestilentielle, douçâtre et capiteuse du missile s’était répandue insidieusement dans toute la pièce, incommodant la foule hétéroclite et dénudée qui grommelait en signe de protestation, montrant du doigt notre infortuné Mister T des lupanars. Le Substitut du procureur, indigné par le récit de madame, vint demander des explications au bellâtre à la peau d’ébène en lui aboyant inconsidérément dessus, alors qu’un groupe commençait à se former autour du trio. Le géant noir, à cours d’arguments et sérieusement agacé par la vindicte aux relents racistes du lutin masqué et dépenaillé, tira sur le masque de son tourmenteur et le remplaça subitement par son poing. Vainqueur par KO au premier round ! Il s’en suivit une échauffourée brèves mais violente avec quelques idéalistes qui voulaient que justice soit faite. Mais, l’accusé avait de la ressource et il calma les ardeurs de ses bourreaux à grands coups de baffes. Puis devant les invectives incessantes de tout ceux qui voulaient coûte que coûte se débarrasser de l’importun, il décida de quitter les lieux avant que les choses n’empirent encore. Et c’est à ce moment, justement qu’elles empirèrent. Alors qu’il tournait le dos à la foule vociférante pour aller vers le vestiaire, le SCUD du bouc, qui s’était perdu jusqu’à lors au fin fond des couloirs situées à l’extrémité du complexe, déboula dans la pièce principale et se dirigea tout droit sur le banni. L’ogive, à court de carburant, stoppa au dessus du black puis rebondit deux fois sur son épaule. Il se retourna nerveusement croyant qu’on l’interpellait pour la dernière rodomontade d’un fanfaron et c’est à ce moment précis que l’ogive caprine explosa, juste au niveau des narines de notre ami pigmenté sombrement. Sous l’effet des principe actifs, il cru devenir fou. Ses yeux exorbités roulèrent, il poussa une sorte de hennissement bestial et tout bascula. Croyant qu’on le moquait, et sentant tout à coup sur ses épaules le poids de l’injustice, de l’humiliation accumulée depuis des générations, il sombra définitivement dans la folie. Il arracha le bras d’une statue en marbre représentant un satyre et s’en servi comme gourdin pour frapper à la volée tout ce qui passait à sa portée. Il s’en suivit une bagarre générale, sanglante et meurtrière même à ce qu’on dit… Le service d’ordre dépassé du faire appel d’urgence au Zoo de la ville pour qu’on amène plusieurs lots de seringues hypodermiques et du tranquillisant pour éléphant afin de contenir la bête mais en vain. Pendant ce temps, témoins silencieux du carnages, le bouc et moi. Nous attendîmes une brève accalmie pour nous éclipser dans la rue et disparaître dans la nuit chacun de son côté. A quoi bon nous dénoncer ? Qui aurait cru à notre histoire ? Il voulaient un coupable, ils en avaient un ! A quoi bon fourrer notre nez dans les affaires de la justice. C’est comme ça et pas autrement ! Bon heu… Sinon à part ça Ludo, c’est vrai qu’il n’y a pas grand monde qui passe sur le blog de Jeff.“

avant cap
Hier, j’ai eu la chance de tourner des spots de publicité avec 2 supers comédiens : Fabienne Carat (que les plus décérébrés d’entre vous connaissent s’ils regardent “Plus Belle la Vie“) et Gilles Azzopardi (que les plus décérébrés d’entre vous connaissent). Le tout a été mis en image avec brio par Cyril Chauvin, homme de talent dont il a été fait, ici même, l’éloge. Il y avait une foule qui s’était aglutinée afin de toucher des yeux “Fabienne Carat“. Certains mêmes ont crû que nous tournions un épisode de la célèbre série ! C’est hallucinant la notoriété que “Plus Belle la Vie“ confère : autographe, prise de photos, Fabienne n’a pas arrêté de se donner, avec une étonnante générosité, à son public entre chaque prise. La sécurité a quand même été obligée de faire la police afin de laisser un peu respirer la comédienne. Il va s’en dire, que moi, Gilles et Cyril avons été beaucoup plus tranquilles… Une autre star jouait également dans un des spots que nous avons tourné hier : ma fille Lisa ! Je vous donne rendez-vous ici pour me donner votre avis quand ils auront été montés…

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